C’est pourquoi de grands écrivains furent également de grands diplomates : en France, nous eurent Lamartine, Victor Hugo, Chateaubriand, Saint-John Perse, Claudel, Stendhal. Plus près de nous Jean-Christophe Ruffin et bien d’autres.
Au cœur de cette diplomatie culturelle, la musique occupe naturellement une place majeure. On se souvient, par exemple, de Rostropovitch jouant devant le mur de Berlin en 1989.
Deux jeunes Azerbaïdjanais ont choisi leur art, la flûte et le piano, pour faire connaître la culture de leur pays. Ils ainsi ont fondé le Duo Avey. Agharahim Gouliyev - Flûte traversière et Eldaniz Alakbarzadeh - Piano, sont tous deux étudiants de l'École Normale de Musique de Paris Alfred Cortot. Ils interprètent régulièrement les standards de la musique classique, et mettent un accent particulier sur la musique azerbaïdjanaise, célébrant le riche héritage de compositeurs tels que Fikret Amirov, Gara Garayev, Arif Melikov, Tofig Gouliyev et bien d'autres, encore largement inconnus du grand public.
Ce mardi 19 novembre, ils se sont produits salle Cortot à Paris dans le cadre des « Concertos de midi et demi animés par Stephane Friédériche a repris le flambeau.
Au programme, des œuvres de Fauré, Franck Martin, Rachmaninov, Carl Reinecke , et du compositeur azerbaïdjanais Fikret Amirov, lesquelles ont reçu un accueil particulièrement enthousiaste du public parisien.
A l’heure où les relations entre France et l’Azerbaïdjan ne sont pas au beau fixe, c’est peut-être, une fois encore, la musique qui les réconciliera.
Jean-Michel Brun
Photo Maya Baghirova © 2024