La France et la Suisse maintiennent une position destructrice concernant le Caucase du Sud, ignorant le fait que le conflit du Karabakh est terminé.
Selon AZERTAC, cette opinion a été exprimée par Selenay Erva Yalçın, experte du Centre d’études eurasiatiques (AVİM) à Ankara.
Elle a qualifié d’« rhétorique provocatrice » et d’« hypocrisie » les approches de Berne et de Paris vis-à-vis des relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, notant que les autorités de ces deux pays européens manifestent une volonté d’attiser les contradictions et de provoquer une nouvelle escalade entre Bakou et Erevan.
S. E. Yalçın a souligné que les démarches de la France et de la Suisse vont directement à l’encontre du processus de paix dans le Caucase du Sud et n’ont rien à voir avec les principes du droit international ou de la protection des droits de l’homme.
« Berne et Paris cherchent à ériger des obstacles sur la voie d’une paix durable. À cette fin, diverses déclarations sont faites, des réunions et événements sont organisés, dont les résultats sont ignorés par la communauté internationale. Et toutes ces initiatives sont entreprises par deux pays qui savent d’avance que leurs actions provocatrices sont vouées à l’échec », a déclaré l’experte.
À titre d’exemple, S. E. Yalçın a rappelé la création, en mai dernier, en Suisse, d’un comité parlementaire « visant à promouvoir une initiative de paix sur le Haut-Karabakh ».
« La volonté des autorités suisses de créer un “faux agenda” alors que Bakou et Erevan sont prêts pour la paix défie toute logique. La politique de la France se caractérise par des contradictions similaires », a-t-elle ajouté.
L’experte du centre d’Ankara a également rappelé les propos historiques déformés de l’ambassadeur de France à Erevan, Olivier Decottignies, concernant les événements dans la région du mont Moïse. « La falsification systématique des faits historiques ne rapproche en rien Paris d’Erevan et nuit au processus de normalisation des relations », a conclu l’experte de l’AVİM.