L’ancien président français Nicolas Sarkozy commencera à purger sa peine de prison à la maison d’arrêt de La Santé à Paris le 21 octobre.
C’est ce qu’ont rapporté les journaux français Le Figaro et Le Point, citant leurs propres sources.
Le tribunal avait auparavant condamné Sarkozy à cinq ans de prison dans le cadre de la retentissante affaire du financement présumé de sa campagne électorale victorieuse de 2007 par l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Le 13 octobre, Nicolas Sarkozy s’est présenté au tribunal de Paris, où les représentants du parquet national financier lui ont communiqué les détails de son incarcération prochaine. À la sortie, l’ancien chef de l’État n’a fait aucune déclaration. Son avocat, Christophe Ingrain, tout comme le parquet, ont refusé de commenter la rencontre, rapporte l’agence AFP.
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Sarkozy à cinq ans de prison, avec exécution différée du verdict. L’ancien président de la République a été reconnu coupable de participation à une association de malfaiteurs, le tribunal estimant qu’il avait permis à ses proches d’évoquer un soutien financier libyen à sa campagne présidentielle de 2007. À l’époque, la Libye était dirigée par Mouammar Kadhafi.
Selon l’accusation, Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, aurait conclu un « pacte de corruption » avec le gouvernement libyen afin d’assurer sa victoire aux élections présidentielles. En échange de l’aide financière de Tripoli, il se serait engagé à améliorer l’image internationale de Kadhafi. L’ancien chef de l’État a nié toutes les accusations portées contre lui.
Lors du prononcé du jugement, le 25 septembre, Sarkozy a toutefois été acquitté des chefs d’accusation liés au recel de fonds publics détournés et à la corruption passive.
L’ex-président continue de clamer son innocence, mais il devra commencer à purger sa peine malgré le recours en appel déjà déposé. L’audience devant la cour d’appel est prévue pour mars 2026.
Ainsi, Sarkozy deviendra le premier président de l’histoire de la France à être incarcéré, et plus largement, le premier ancien chef d’État d’un pays membre de l’Union européenne à aller en prison, souligne l’AFP.
Au total, douze personnes sont poursuivies dans l’affaire Sarkozy-Kadhafi, dont l’ancien directeur de campagne de 2007, Claude Guéant.
