Produit intérieur brut au 1er trimestre 2025

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2 Juin 2025 16:21
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Produit intérieur brut au 1er trimestre 2025

Photo: Wikipedia

Le PIB de la Suisse corrigé des effets des événements sportifs a crû de 0,8 % au 1er trimestre 2025, après avoir augmenté de 0,6 % au dernier trimestre 2024. Dans le secteur des services, la croissance a été quasi générale. La demande intérieure a progressé et l’industrie chimique et pharmaceutique a affiché une expansion supérieure à la moyenne, relaie La Tendance, en citant le Secrétariat d'État à l'économie (SECO) de la Suisse.

Dans l’industrie chimique et pharmaceutique, la croissance s’est accélérée au 1er trimestre (+7,5 %), à la faveur de la forte hausse des exportations de produits pharmaceutiques. La création de valeur a poursuivi son ralentissement dans les autres branches industrielles généralement exposées aux variations conjoncturelles. Globalement, la croissance a été marquée pour l’industrie manufacturière (+2,1 %) et les exportations de marchandises (+5,0 %). Les exportations vers les États-Unis se sont fortement accrues, ce qui suggère des effets d’anticipation possibles en lien avec la politique commerciale américaine. Le secteur de l’énergie a enregistré un net recul de la valeur ajoutée (−9,4 %) en raison de l’hiver sec et de la faible production des centrales hydrauliques.

Dans le secteur tertiaire, la croissance a été quasi générale au 1er trimestre et s’est accompagnée d’une forte augmentation des exportations de services (+1,4 %). La progression enregistrée dans le commerce (+2,1 %), soutenue par le commerce de gros et de détail (+0,5 %), a été supérieure à la moyenne. Dans les domaines de la santé et du social (+1,1 %), de l’administration publique (+0,2 %) et des services aux entreprises (+0,4 %), la création de valeur a augmenté dans la fourchette de la moyenne historique. Enfin, les services financiers ont progressé pour le deuxième trimestre d’affilée (+0,5 %), grâce aux opérations d’intérêts et de commissions. Par contre, la valeur ajoutée s’est contractée dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration (−1,7 %) après une forte croissance au trimestre précédent, en raison notamment de la baisse des nuitées hôtelières des hôtes indigènes. Ce facteur, conjugué à l’affaiblissement de l’industrie, a freiné le secteur des transports et de la communication (+0,2 %).

Faisant écho à la performance des différentes branches, la croissance modérée de la consommation privée (+0,2 %) a été soutenue notamment par les dépenses allouées à la santé et au logement, alors que celles consacrées aux services relevant de l’hôtellerie et de la res-tauration ont reculé. Les investissements en biens d’équipement ont eux aussi légèrement augmenté (+0,4 %), portés par les rubriques généralement moins sensibles aux variations conjoncturelles, comme l’aviation et la recherche-développement. Les investissements dans la construction (+0,8 %) ont connu une augmentation solide, tout comme la création de valeur dans le bâtiment et le génie civil (+1,1 %). Enfin, la consommation de l’État a une nouvelle fois augmenté de manière supérieure à la moyenne (+0,4 %). Dans le sillage de l’augmentation de la demande intérieure, les importations de biens et de services ont aussi fortement progressé (+6,1 %).